Une maison de vacances au bord d’un lac bordé d’une épaisse forêt, des chiens qui hurlent au loin, l’écho des bruits des branches et les feuilles dans le vent, la pleine lune, un groupe d’amis…la recette parfaite (ou presque) pour un bon film !
Chers amis, le weekend dernier (qui a duré 3 jours), j’étais tranquillement assis chez moi quand l’ennuie me fit faire le grand classique des choses à faire quand on s’ennuie ; faire défiler sa page d’accueille sur Facebook. Je suis alors tombé sur un groupe qui rassemble des passionnés (et croyez-moi, le mot est faible) de films d’horreur. Des demandes de suggestions de films qui pourraient effrayer le diable en passant par des critères très spécifiques tels que, et je cite, « production japonaise, possession démoniaque, exorcisme », je fus surpris de voir autant de dévouement pour un genre qui fait peur, littéralement, à bon nombre de gens. Je ne vous le cache pas, je suis moi-même un grand fan de films d’horreur et ce groupe Facebook a fait que je commence à me poser des questions !
Pourquoi aimons-nous les films d’horreur ?
Pourquoi allons-nous chercher ce sentiment de suspense et de peur ?
Pourquoi désirons-nous si souvent cet inconfort presque masochique !?
Bref, c’est un peu comme pour les gens qui pratiquent des sports extrêmes ! Une question d’adrénaline je suppose !
Pourquoi aimons-nous donc avoir peur ? La raison primaire serait pour se changer les idées. Ce mélange de fantaisie et ce sentiment de connaissance que ce que nous regardons est fictif mais peut quand-même interagir avec nos récepteurs émotifs, fait que nous allions à la recherche de cette excitation qui reste très accessible !
Certaines études ont démontré que la peur génère un sentiment de confiance en soi ;
- T’as vu ? Je ne me suis même pas caché les yeux !?
- T’as vu ? Je n’ai hurlé que 2 fois !
- T’as vu, j’ai sursauté une fois mais c’était à cause de mon portable qui vibrait.
Ces films, en créant ce sentiment de confiance, deviennent donc des rites de passage qui font que vous arrivez à dépasser vos peurs.
La peur, parlons-en, est une émotion naturelle et elle est tous les jours déclenchée par notre instinct de survie. Cela survient au moment d’un danger afin que nous soyons vigilants.
La psychanalyste Laura Gélin a déclaré que ce sentiment permet de vérifier le fonctionnement de notre système d’alerte. BOOO ! T’as eu peur ? Non ? Okay ☹
Lorsque nous avons peur, des hormones comme l’endorphine et l’adrénaline sont sécrétées et ce sont elles qui aident à dépasser la peur. Dès que cette émotion est passée, la dopamine, hormone de satisfaction, qui est d’ailleurs très addictive, est LA récompense.
Nous apprenons aussi que de regarder des représentations de la mort et du danger, assis sur un strapontin de cinéma ou sur son canapé à la maison permet de les apprivoiser et de triompher d’elles. « La répétition de la mort, tue la mort ! » (Dominique Sipière, spécialiste du cinéma hollywoodien.
Pour beaucoup, les scènes d’horreur, de torture ou encore d’automutilation n’ont rien de divertissant alors que des millions d’autres en redemandent. On est donc forcé de conclure que pour certains, peur et plaisir sont intimement reliés.
Bon, je sais bien que l’analogie est peut-être mal choisie mais c’est comme les gens qui apprécient le vinaigre balsamique et ceux qui trouvent que cela rajoute un goût très désagréable aux aliments d’un plat.
Quant à moi, je sais juste qu’après un bon film d’horreur, je me mets des compilations de vidéos marrantes sur YouTube pour me changer les idées afin d’éviter que je rêve de fantômes et esprits qui me pourchassent dans un cimetière au milieu de la nuit alors que j’ai les lacets défaits.
Et toi, tu aimes les films d’horreur ?